Tu es sans doute familier/ère avec le concept du placebo qui a été démontré encore et encore par la science. Il est d’ailleurs utilisé systématiquement lorsqu’un nouveau traitement pharmaceutique est testé pour démontrer l’efficacité de ce dernier.
Et malgré les nombreuses études sur le sujet, on en parle nettement moins au niveau de l’accompagnement. Alors que, si tu es dans ce domaine, tu le crées très probablement sans même t’en rendre compte.
Mais si on ne comprend pas ce qui se joue, qu’est-ce qui nous empêche, inconsciemment, de créer également l’effet nocebo et de nuire, sans le vouloir aux personnes qu’on accompagne ?
Tu te demandes de quoi je parle ? Cet article va t’intéresser !
Qu'est réellement l'effet placebo ?
Es-tu clair sur ce qui se cache réellement derrière « l’effet placebo » ?
Il s’agit du processus qui influe positivement sur notre état psychologique et physiologique en l’absence de traitement. En d’autres termes, la capacité qu’a notre cerveau, par le seul biais de ses pensées, à agir sur notre mental ET sur notre corps.
De nombreuses études scientifiques ont montré la rémission de patients atteints de diverses maladies (asthme, cancer…) en l’absence de traitement. Parce qu’ils étaient persuadés qu’ils pouvaient en guérir.
Mon objectif n’est ici certainement pas de remettre en question la médecine occidentale qui a toute sa raison d’être, mais d’amener la réflexion sur le fait qu’elle n’est pas seule à l’œuvre dans le processus de guérison.
L'effet placebo dans l'accompagnement
Mais que vient faire l’effet placebo dans l’accompagnement ?
Des recherches scientifiques ont montré que, pour un même traitement, les patients qui avaient eu affaire à un médecin qui inspirait la confiance, était rassurant et chaleureux dans les interactions, avaient un meilleur taux de guérison que les autres – 62% contre 44% seulement lorsque le médecin était neutre (British Medical Journal, 2008)
En d’autres mots, l’accompagnant, pour peu qu’il soit perçu comme digne de confiance et qu’il démontre d’une véritable volonté de « prendre soin » de son client/patient a déjà un impact positif avant même le début de l’accompagnement. Les mécanismes psychologiques propres à permettre la libération psychologique et un impact potentiel sur le corps physique sont déjà à l’œuvre.
Si tu as tendance à avoir le syndrome de l’imposteur, tu peux donc être rassuré(e). Ta simple présence et l’espace que tu crées pour ceux que tu accompagnes ont déjà un effet.
Mais dans ce cas, je ne peux pas nuire ?
Malheureusement si ! Parce que si l’effet placebo n’est plus à démontrer, l’ « effet nocebo » a lui aussi été souvent mis en évidence.Il s’agit de la tendance à influencer négativement le client/patient par rapport à ses chances d’y parvenir.
Dans le milieu médical, il a été observé à plusieurs reprises qu’un patient à qui on annonçait qu’il n’avait plus que 5 jours à vivre à cause d’un cancer en phase terminale mourait effectivement dans les 5 jours… avant que les médecins ne se rendent compte qu’ils s’étaient complètement trompés dans le diagnostic et qu’il aurait pu continuer à vivre pendant plusieurs années !!!
Dans le cerveau des personnes qui reçoivent ce type de message, une réponse de stress se déclenche immédiatement, créant un état non seulement peu propice à la guérison, mais aussi susceptible de déclencher dans notre corps l’expression des symptômes auxquels nous nous attendons.
Nous avons donc ce pouvoir, par simple influence, de nuire à ceux que nous accompagnons.
Non, mais je ne fais pas n'importe quoi !
Parfois l’influence que nous pouvons avoir peut s’avérer subtile. Je te donne un exemple que je rencontre souvent dans le milieu du coaching : le syndrome du sauveur.
Il s’agit de cette tendance à vouloir apporter le meilleur aux personnes que nous accompagnons. A vouloir qu’ils obtiennent des résultats, alors même qu’ils ne sont peut-être pas prêts à les obtenir. Lorsque nous nous projetons dans ce rôle de sauveur, même à minima, une part inconsciente de nous considère que la personne en face n’est pas capable de se sauver seule. Qu’elle a besoin de nous pour avancer. Et nous lui projetons implicitement cette croyance.
Au travers des mots que nous utilisons.
Par notre attitude trop aidante ou condescendante.
En nous ralliant à ce qu’elle se raconte en guise de protection alors qu’elle a tellement besoin d’être confrontée à ce qui la pilote vraiment.
En nous reconnaissant et en projetant nos propres ressentis et interprétations dans sa situation.
Lorsque nos clients / patients perçoivent que nous doutons, même inconsciemment, de leur capacité à trouver les ressources en eux et que nous estimons qu’heureusement, ils nous ont pour les accompagner, ils réduisent encore leur estime et leur confiance dans leur capacité à y arriver.
Et leur cerveau se met à résister. Ils n’entrent pas en action. Ils tournent en rond. Ils abandonnent. Ils reviennent en arrière.
Etre coach, ce n'est pas seulement être là pour la personne
Être coach, c’est…
- comprendre ce qu’on fait en profondeur, ce qui se joue dans notre cerveau et celui de ceux qu’on accompagne
- être capable de les responsabiliser et de les guider au travers d’une véritable libération profonde dont ils sont acteurs
- travailler en permanence sur les couches subtiles qui nous rendent aveugles et nous mènent, parfois, à réduire l’impact que peuvent avoir nos accompagnements, voire à nuire inconsciemment
C’est pourquoi, il est tellement important pour moi de favoriser tous ces aspects dans la Certification en Coaching Neuro-identitaire.
De t’amener à une compréhension fine des mécanismes neuroscientifiques en jeu.
De te fournir une approche, RAISE©, qui te permettra de guider ton client avec fluidité, à se libérer de croyances profondément ancrées depuis des dizaines années, en 1 à 3 séances.
De te permettre un développement personnel accéléré et profond pour un véritable changement dans tes accompagnements et dans ta propre vie.
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