La compassion t'aide-t-elle vraiment dans tes accompagnements ?
Peut-être as-tu toujours cette capacité naturelle à connecter à l’autre, à ressentir de la compassion… Ou tu l’as développée.Tu en as peut-être même fait ton métier, en devenant coach ou thérapeute.
Et tu vois cette qualité comme une de tes grandes valeurs et forces…
Et si, en réalité, elle t’empêchait insidieusement d’emmener ton client/patient là où il a besoin d’aller ?
Dans cet article, je te partage ce qu’est la compassion d’un point de vue neuroscientifique et je te propose une voie plus puissante pour réellement aider l’autre. Hâte d’avoir ton retour sur ce partage !
La compassion, une belle valeur qui te limite
La compassion permet cette connexion profonde à l’autre : dans notre cerveau, notre neocortex COMPREND mentalement ce que l’autre vit et sa partie limbique RESSENT l’affect émotionnel. Le lien se crée, la confiance s’installe.
Et pourtant, si tu es de nature sensible et si tu as une tendance forte à montrer de la compassion, peut-être as-tu déjà ressenti cette impression d’être submergé par la douleur de l’autre ? Ou ce sentiment que tu le comprends tellement, que si tu vivais la même chose que ce qu’il vit, tu ferais exactement ce qu’il fait.
Ca y est, la limite de ce que tu peux apporter dans ton accompagnement est atteinte ! Et tu sens peut-être les doutes arriver et ta confiance en ta capacité à aider l’autre sombrer doucement.
De la compassion à l'empathie
La compassion ne tient pas compte d’une notion essentielle : la distinction entre toi et l’autre. Lorsque tu prends et que tu « gardes » l’affect émotionnel de l’autre comme s’il était le tien, tu entres dans un état qui ne te permet plus de le guider, de conserver le recul nécessaire.
Mais alors, je dois abandonner cette connexion ? Non ! Laisse-moi te parler d’un autre concept, l’empathie, et de ce que les neurosciences ont montré.
L’empathie reprend les deux composants de la compassion : la compréhension mentale (neocortex) et le ressenti de l’affect (système limbique). Mais elle repose sur une troisième composante : l’activation du cerveau reptilien qui, instinctivement, crée la distinction entre toi et l’autre.
En s’activant, il permet de laisser PASSER en toi les émotions de l’autre (sans te les approprier) et de créer la connexion, tout en gardant le recul nécessaire pour le guider.
Un impact différent dans tes accompagnements
Comment savoir si tu ressens de la compassion ou de l’empathie ?
Lorsque ton client/patient se sent bloqué, l’empathie ne t’empêche pas de le confronter et de le responsabiliser. Tu vois plus spontanément ce qui le limite et tu oses lui renvoyer (en douceur, toujours !) exactement ce dont il a besoin pour avancer.
Même si c’est inconfortable, même si tu sais que ce n’est pas ce qu’il/elle VOUDRAIT entendre a priori. Mais parce que tu ressens au plus profond de toi que c’est ce dont il a BESOIN d’entendre. Pour son propre cheminement vers ce qu’il veut atteindre.
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