Le pardon... la solution ?
Peut-être as-tu déjà entendu que le fait de pardonner l’autre était LA solution pour te libérer de ce qui t’a blessé dans le passé… Qu’il s’agisse de traumatismes importants ou de la somme de « mini-traumas » qui ont fini par créer des blocages et t’impactent encore aujourd’hui.
Peut-être as-tu déjà même été amené à écrire des « lettres de pardon ». Dans les personnes qu’il m’a été donné d’accompagner, beaucoup m’ont dit avoir déjà pardonné, avoir dépassé ce qui les bloquaient. Et pourtant, ils se sentaient toujours limités dans leur vie quotidienne. Et invariablement, lorsqu’on creusait, c’était les mêmes traumas qui remontaient.
Il y a une raison à cela : Pardonner n’est pas la solution !«
Qu'est-ce que le pardon ?
Pardonner implique de ressentir l’empathie vis-à-vis de la personne qui nous a blessé. Or, par nature, lorsque nous octroyons notre pardon, nous considérons :
- Que l’autre a commis quelque chose qu’il n’aurait pas dû (= jugement moral)
- Que nous sommes en mesure de donner le pardon (= posture de supériorité)
Or, comment peut-on ressentir une réelle empathie lorsque nous sommes dans une posture de jugement et de supériorité ?
Notre mental va peut-être nous convaincre que ça nous a fait du bien, mais en réalité, la charge émotionnelle reste stockée dans les couches de notre inconscient car nous n’avons pas pu connecter à une « empathie réelle ».
L'apport des Neurosciences
En réalité, notre cerveau est composé de deux circuits distincts lorsqu’il s’agit d’empathie :
- Le circuit cognitif : nous comprenons mentalement ce que l’autre vit
- Le circuit émotionnel : nous ressentons profondément la connexion à l’autre dans ce qu’il est
C’est ce deuxième circuit qui correspond à ce que j’appelle une « empathie réelle » ou « empathie émotionnelle », ressentie profondément, en connexion à l’autre. Et seule cette connexion émotionnelle permet la libération de la charge émotionnelle liée au(x) trauma(s), quels qu’ils soient.
Ressentir de l'empathie par rapport à l'autre suffirait donc à se libérer ?
Non ! Je sais, ça ne paraissait déjà pas si simple à mettre en application et je viens encore complexifier les choses.
En réalité, ce qui va aider à libérer pour de bon la charge émotionnelle qui maintient le blocage, c’est l’empathie émotionnelle que tu vas pouvoir ressentir pour l’autre, cumulée à celle que tu peux ressentir pour toi-même : l’auto-compassion.
Parce que durant toutes ces années où nous avons maintenu cette charge, nous nous sommes :
- Auto-infligés de la douleur
- Auto-jugés inconsciemment sur des comportements personnels qui pouvaient nous associer de près ou de loin à ce que nous reprochions à l’autre – ok, ils ne sont pas facile à mettre en conscience seuls 😉
- Auto-jugés sur ce que nous n’avons pas fait/été de par le maintien de cette charge émotionnelle
C’est pourquoi, ressentir cette autocompassion est essentiel pour s’en libérer.
Savais-tu d’ailleurs que les neurosciences ont montré que l’auto-compassion activait le circuit « care-giving » dans notre cerveau. C’est celui qui contribue à donner de l’amour. Et il produit en nous de l’ocytocine, cette hormone qui se déclenche lorsque nous recevons de l’amour de l’autre. L’auto-compassion mène donc à l’amour de soi
C'est bien beau, mais comment fait-on ?
En coaching neuro-identitaire, lorsque la conscientisation mentale de ce qui bloque en profondeur ne suffit pas car la charge émotionnelle est trop forte, il est possible d’adopter une approche neuro-émotionnelle.
Elle permet de travailler en état modifié de conscience (pour calmer le mental et accéder aux ressentis profonds de manière douce et fluide). En connectant au blocage réel de manière conversationnelle, le coaché a l’opportunité de connecter émotionnellement à celui qui l’a blessé, d’entrer en empathie réelle avec l’autre, puis avec lui-même pour se libérer de manière définitive. Ce qui aura, inévitablement, des résultats bien plus larges sur ce qu’il met en place au quotidien dans ses différents domaines de vie.
En une seule séance, si le coaché est prêt, il est possible de l’aider à se libérer de traumas maintenus pendant des années, sans avoir besoin de revivre les scènes difficiles. Le focus de l’approche sur le présent et le futur garantit de libérer la charge sans renforcer la douleur rencontrée à l’époque du trauma
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